samedi 30 août 2014

Syngué Sabour - Atiq Rahimi

Publié chez : Folio
Date 2010
Pages : 138
Prix : 5,70 euros. 

Lu durant Août 2014.
          Genre :  Contemporain.          


"Cette pierre que tu poses devant toi... devant laquelle tu te lamentes sur tous tes malheurs, toutes tes misères... à qui tu confies tout ce que tu as sur le coeur et que tu n'oses révéler aux autres... Tu lui parles. Et la pierre t'écoute, éponge tous tes mots, tes secrets, jusqu'à ce qu'un beau jour elle éclate. Elle tombe en miettes. Et ce jour-là, tu es délivré de toutes tes souffrances, de toutes tes peines... Comment appelle-t-on cette pierre ? "

En Afghanistan peut être ou ailleurs, une femme veille son mari blessé. Au fond, ils ne se connaissent pas. Les heures et les jours passent tandis que la guerre approche. Et la langue de la femme se délie, tisse le récit d'une vie d'humiliations, dans l'espoir d'une possible rédemption. 



CE QU'EN PENSE SPYREADING :


Hum, alors ! J'avais compris dés le début que cette histoire, soit on l'aimait au point que ce soit un coup de coeur, soit on la détestait. Moi, je fais plus partie de la deuxième catégorie. Je n'ai pas du tout aimé cette histoire et je le regrette beaucoup parce que elle me donnait tellement envie lorsque je l'ai eu. 

La première chose qui m'a déçue, c'est le côté un peu fouillis de la narration. Un coup pour les dialogues, il y avait des guillemets, un coup des tirets. Il n'y a pas de chapitres ce qui est une chose qui me dérange beaucoup. Pour ma part, j'apprécie énormément avoir des chapitres pour pouvoir me stopper à un passage particulier, et reprendre un autre chapitre après sans avoir besoin de couper en pleine action. 

Le prix Goncourt est entièrement mérité tout de même, je l'avoue bien. L'histoire est très belle. Cette femme, au chevet de son mari totalement inconscient et inerte, lui racontant ses plus gros secrets alors qu'elle le connait à peine, c'est une jolie histoire. Mais, je n'ai vraiment ressenti aucune affection pour cette femme. 

Elle est vulgaire, elle n'est pas pudique. Elle nous raconte indirectement ses aventures -principalement- sexuelles avec un langage grossier, voir cru. Pour moi, ça m'a presque gêné de savoir les positions qu'elle fait avec son mari au lit pendant l'acte. Je sais que c'est une histoire fictive, mais j'ai trouvé ça tellement personnel que j'en ai cru me retrouver devant une femme désespérée qui me raconte sa vie intime dans les moindres détails.
Je ne suis pas quelqu'un qui est choquée d'entendre parler de sexe dans un roman (Après tout, je lis de l'Urban Fantasy), et puis de toute manière, aujourd'hui le sexe fait entièrement partie de notre société, de notre quotidien du coup, ce n'est pas choquant. Ce qui m'a choquée et gênée c'est vraiment sa vulgarité qui m'a rendue limite folle. 
Cette femme parait tellement classe, tellement polie, tellement fidèle à son mari que l'on ne se doute pas une minute qu'elle puisse sortir de si horribles choses de sa bouche.  

Le style d'écriture de Atiq Rahimi est très agréable à lire, je l'ai trouvée très fluide, très simple mais vraiment très sympathique. 

En bref, je ne dirai rien de plus dans cette chronique, je n'ai donc pas vraiment apprécié ma lecture, bien au contraire. En revanche, je la recommande à tous ceux qui ont le coeur assez lourd et bien attaché pour supporter la vulgarité et surtout, certaines actions de ce roman qui sont un peu dures à digérer.  M.G Spyreading  

Note :
 4,5/10


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire